Artiste en résidence : L’étranger

Nous avons le plaisir d’accueillir depuis plusieurs semaines déjà une résidence de L’Étranger au fablab.

Voici comme il se présente :

“Mon art cherche le dialogue avec la partie de soi qui habite dans l’Ailleurs. Qui nous regarde depuis nos rêves, le courant d’un fleuve ou le ciel étoilé. À la manière d’un animal sauvage, elle vient nous observer quand nous sommes bien disposés.
La première partie de ma pratique consiste à méditer pour observer les paysages formés par tout ce que j’ai absorbé lors de mes lectures ou mes expériences. Ce qui m’interpelle est amené dans un monde à part et traduit en images, sortes d’instantanés de cette expédition. Puis à l’aide d’outils simples et universels je tente de re-créer cette réalité.
À la manière d’une entrevue avec les forces de la nature, le produit fini se veut l’occasion d’une halte pour le spectateur, d’une ouverture affective.
Promoteur du voyage intérieur et de la contemplation, cet art est au service du lien à soi, que je souhaite fructueux à chacun de nous.

Le voyage au Fablab Simplon est une enthousiasmante aventure humaine inscrite au coeur de valeurs qui me sont chères. Il sera en outre l’occasion de marier la partie purement artisanale et intemporelle de l’oeuvre à l’époque à laquelle elle est produite. D’affiner et d’épurer, de mettre des détails entre les mains de machines fascinantes pour passer une étape: évoluer.”

Motif dessiné, essais de reproduction à l’impression 3D, à la découpe laser, au plotter de découpe.

Les premières explorations de L’Étranger au fablab sont fascinantes. En confrontant le détail et la précision de son geste à sa reproduction par des machines à commandes numériques il questionne les liens existant entre une création artisanale et la reproduction digitale. Est-ce qu’une machine peut réellement prétendre au  degré de précision dont est capable une main entraînée et expérimentée ? Le geste digital ne vient-il pas compléter le geste manuel plutôt que de le remplacer ? Et alors comment faire dialoguer ces deux temps de la création ?